13 mars 2024 – Bassam, Cote d’Ivoire Hôtel le Suprême. La cérémonie d’ouverture de l’atelier sur le renforcement de la surveillance et le suivi du risque des zoonoses à l’interface Homme-Animal-Environnement a débuté à 8 heures 10 minutes par le discours de bienvenue de Mr Kouman, conseiller du Premier Ministre, représentant la Coordinatrice de la Plateforme Une Seule Santé (PlUSS). Il a souligné que cet atelier est la suite du lancement officiel du Groupe de Travail Technique (GTT) sur la surveillance et la notification qui a eu lieu du 5 au 8 mars 2024, une étape cruciale dans notre engagement envers la santé publique et la sécurité sanitaire. « Mesdames et messieurs, nous sommes réunis ici aujourd’hui avec un objectif commun : protéger la santé de nos concitoyens et assurer la sécurité sanitaire de notre nation. Ce n’est qu’en travaillant ensemble, en partageant nos connaissances, nos ressources et notre expertise, que nous pourrons relever les défis complexes auxquels nous sommes confrontés », a-t-il terminé ses propos.
Plusieurs raisons justifient l’émergence et la réémergence des zoonoses à savoir : l’évolution incontrôlée des systèmes de production, la commercialisation encore mal gérée d’animaux et produits animaux, l’extension des activités agricoles, industrielles et minières et la mondialisation des échanges économiques. La complexité des causes et les impacts sanitaires et socio-économiques de ces menaces montrent qu’elles ne peuvent être éliminés par un seul secteur.
A la suite de la PlUSS, le ministre des Ressources Animales et Halieutiques, M. Sidi Tiémoko Touré a procédé à la cérémonie d’ouverture. Dans son allocution il a souligné l’intérêt de la surveillance des maladies zoonotiques en Afrique et en Côte d’Ivoire en particulier. Selon lui, pour seulement, le premier trimestre de l’année 2024, nous assistons à plusieurs foyers de Rage dans des départements de notre pays. « La lutte contre ces zoonoses doit reposer sur une approche holistique impliquant une bonne collaboration multisectorielle et pluridisciplinaire. De ce fait le secteur de la santé humaine, de la santé animale et environnementale partagent la responsabilité de la lutte contre les zoonoses et doivent ainsi coordonner leurs actions à travers l’approche Une seule santé » a-t-il poursuivi.
Le Ministre n’a pas manqué de remercier les partenaires techniques et financiers de la plateforme pour leur soutien sans faille. « Il est vrai que le financement nécessaire à la mise en œuvre efficiente des plans de lutte demeure un défi majeur. Et sur ce point, je me réjouis de pouvoir encore compter sur nos partenaires techniques et financiers à savoir : l’USAID, l’OMS, l’OIE, FAO, CDC ».
Organisé par la coordination de la Plateforme Une Seule Santé, avec l’appui financier de l’USAID à travers le projet STOP Spillover, l’atelier se tiendra du 13 au 15 mars 2023 en mode résidentiel. Il s’agira de mieux identifier et appréhender la dynamique du débordement des agents pathogènes des animaux vers les humains aux interfaces Homme-Animal-Environnement et d’en assurer le suivi des risques afférents. De plus, les participants seront appelés lors de l’atelier à développer une feuille de route pour la création d’un cadre national pour le suivi multisectoriel des risques liés aux zoonoses. Ils réfléchiront, en outre, sur les mécanismes d’amélioration de la coordination et de la collaboration entre la santé humaine et animale, ainsi que l’environnement.